espoir
en spectacle
david telese
Il était une fois un meunier qui avait une jolie fille, en âge d’être mariée. Un beau jour, un homme élégant qui semblait très riche se présenta à lui. Le meunier le trouva fort bien, il lui promit sa fille en mariage… Mais la jeune fille ne ressentait aucun penchant pour cet homme. Bien plus, elle éprouvait dans son coeur, à chaque fois qu’elle pensait à lui, un sentiment d’horreur…
Un conte des frères Grimm qui tient plus du scénario de film d’épouvante que du conte merveilleux. Dans ce spectacle, il sera accompagné d’autres contes qui ne finissent pas toujours bien.
LES INTENTIONS
La présence du mal et de l’horreur est fréquente dans les contes traditionnels, cela est bien connu. En tant que conteur, il m’arrive
de raconter des récits qui contiennent des passages empreints de violence. Alors, comment et pourquoi raconter ce genre de récits
qui pourraient indisposer certains? D’autant plus, dans une société qui préconise constamment de ménager les sensibilités de
chacun. Faudrait-il raconter uniquement des contes qui évitent tout ce qui pourrait troubler son auditoire? Je ne crois pas.
Ces récits ont une fonction cathartique et sont donc utiles. La tradition orale nous a légué un répertoire d’histoires qui, par le biais
de la fiction et donc d’une distanciation saine, permet d’aborder des sujets qui sondent la part obscure de l’âme humaine. Or, n’estce
pas là aussi une des prérogatives de l’art que de se confronter à notre part d’ombre? Les contes le font magistralement bien, ils
explorent les méandres de la psyché humaine par le biais de l’imaginaire, d’une esthétique et par le divertissement.
C’est donc l’envie d’emporter le spectateur dans des récits qui abordent des questions sensibles que l’agencement des contes de ce
spectacle s’est constitué. Quoi qu’il en soit, on en revient toujours, car il est d’emblée compris que ce ne sont là que des histoires, le
retour au réel est obligatoire. Toutefois, si le conte opère, le regard sur ce réel ne peut que s’enrichir.
David Telese
Un conteur et dessinateur italo-suisse, né à Lausanne. Il s’est formé aux Beaux-Arts de Genève. Pendant ses études, il découvre la narration suite à la création d’un théâtre d’ombres. Depuis, il s’est intéressé et formé à l’art du conte qui entretient un lien intime avec l’image. Dès lors, en parallèle à son travail de dessin, l’art du conte est devenu progressivement un engagement et une passion à part entière. Il s’adonne aussi à une technique originaire du Japon dans laquelle le conteur ponctue sa narration avec des planches dessinées: le kamishibaï.
A ce jour, David Telese est entièrement engagé dans ses passions. Il poursuit son travail de dessin, il conte régulièrement dans des écoles, bibliothèques, centres de loisirs, festivals, anime des ateliers créatifs pour adultes et enfants. Dans son travail, il souhaite provoquer l’imaginaire du public et permettre à chacun de voyager dans ses propres projections. Au travers du dessin et de la narration, il trouve un terrain de jeu, de questionnement, de transmission et de partage de notre condition humaine.